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La manipulation.

"Les médias agissent à la manière d’une drogue, anesthésiante ou stimulante. ils sont capables de faire faire n’importe quoi, à n’importe qui, n’importe comment et n’importe quand. "

- Francis Balle

C’est avec l’apparition de la radio et de la télévision, au cours du XXème siècle, que les médias se développent à vive allure.
Considérés comme un quatrième pouvoir, les médias sont à la fois convoités et redoutés. Les politiciens leur prêtent souvent une grande influence du fait de la visibilité sociale importante qu'ils offrent.


La réalité semble toutefois assez différente, car si les médias jouent bien un rôle dans la sollicitation de l’émotion par exemple, les publics ne subissent pas les opinions qu’ils contribuent à diffuser de manière passive.



Un propagandiste peut ainsi se contenter de diffuser son message pour pouvoir agir sur les comportements des individus. Il doit, néanmoins, se poser au préalable une série de questions afin d'adapter son action de communication au contexte : 



     • qui dit quoi : il faut étudier la motivation et le message de l’émetteur ;
     • comment : les techniques de diffusion par lequel le message transite (radio, presse, télé, etc.) ;
     • à qui : analyse des publics selon l’âge, le sexe, etc. ;
     • avec quel effet : il s’agit de déterminer l’influence du message sur l’auditoire.





À partir du moment où quelqu’un est capable de maîtriser correctement les techniques de manipulation de l’information, il peut clairement diriger l’opinion publique d’un extrême à l’autre, en fonction de ses objectifs.
Ainsi, cette manipulation se fait de manière réfléchie, et donc préméditée, volontaire. Bien entendu, on ne compte plus les différents moyens de manipulation, étant donné qu’ils sont nombreux, utilisés et développés depuis plusieurs siècles.


Le linguiste nord-américain Noam Chomsky a élaboré une liste des        « Dix Stratégies de Manipulation » principales par les médias, notamment au sujet de la politique. Parmi celles-ci, nous en avons reconnu 4 :

1. La distraction

Cette stratégie consiste à détourner le public des problèmes et des changements importants en déclenchant une avalanche continue d’informations insignifiantes.

Thomas REHAULT

2. Les solutions "factices"

Un exemple classique : selon certaines théories, la crise économique aurait été créée volontairement « pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics ».

3. La dégradation

Lorsque l’on souhaite faire accepter une mesure inacceptable,  il suffit de l’appliquer progressivement. De cette façon, la poapulation ne se rend pas compte immédiatement de l’objectif ciblé : par exemple, entre 1980 et 1990, lorsque les conditions socio-économiques radicalement nouvelles ont été imposées. En effet, étant dans une période peu fructueuse au niveau économique, des bouleversements aussi radicaux n’auraient fait qu’entraîner une révolution s'ils avaient été appliqués brutalement.

4. Le différé

Une autre solution au même problème est de présenter cette mesure comme                    « douloureuse mais nécessaire » en demandant l’accord de la population dans le présent, pour la mettre en application dans le futur (en général, proche).

En effet, il est toujours plus simple pour le public de dire « oui » à une souffrance future : d’abord parce que l’homme est un paresseux et qu’il voit avant tout un effort qu’il n’a pas besoin d’accomplir tout de suite, et ensuite, parce que l’on a tendance à penser que les problèmes partent avec le temps, que demain les oubliera.

Livres :
- La persuasion clandestine, Vance Packard
- Propaganda Technique in World War I, Harold Lasswell
- L’homme unidimensionnel. Essai sur l’idéologie de la société avancée, Herbert Marcus


Sites :
- http://www.apprendre-a-manipuler.com

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