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La surveillance et la censure d’internet en France.

Nicolas PITTO

La France est, comme nous le savons tous, le pays initiateur des droits de l’homme.

Cependant, quand on parle de censure de l’internet, on pense directement à des pays bénéficiant d’un régime totalitaire qui ont à leur tête un dictateur ou encore à des pays où la politique de communication hors des frontière est très restrictive comme la Chine, la Corée du Nord.

Mais la France fait partie depuis 2010 de la liste des "pays sous surveillance" d’après Reporter Sans Frontière (RSF).

C’est-à-dire que l’internet français ne bénéficie pas d’une totale liberté. Certes la France n’est pas au même niveau de censure qu'en Birmanie ou en Libye, classés comme pays ennemis de l’internet d’après RSF.

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Un internaute français ne sera certes pas réprimandé au même titre qu’un internaute chinois mais la France reste malheureusement dans cette catégorie de « Pays sous surveillance ». 

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Introduction

Comment est réalisée cette surveillance ?
Quel est l‘impact de cette cyber censure au sein de notre société ?

Tout d’abord, le gouvernement français a créé la loi Hadopi en 2009 dans le but de lutter contre le téléchargement illégal mais selon RSF, le gouvernement français se serait servi de cette loi pour surveiller le réseau internet français en intégrant des logiciels espions​ directement dans les box ADSL des fournisseurs d’accès internet français afin de pouvoir bloquer la ligne internet d’un internaute qui aurait fait un écart sur le net. RSF considère que cela est une violation des droits à l’expression et que l’accès à l’internet est un droit fondamental.


Par ailleurs, cette censure est aussi exercée par la loi LOPPSI qui prévoit la censure de sites internet sans aucune décision de justice, sur simple formalité administrative à la demande du ministère de l'Intérieur. Par exemple, des sites comme le site officiel du Ku Klux Kan n’apparaîtront pas sur un moteur de recherche en France. Cela a un impact direct sur la population qui n’est alors pas en mesure d’accéder à tous types d’informations.

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On a ici une atteinte à la liberté d’expression.

Si l’on met en comparaison le système de censure d’internet en France à celui de pays connus pour être les leaders dans ce domaine, la France apparaît comme un débutant face à eux. En effet, si l’on prend l’exemple de la Chine, celle-ci exerce un véritable contrôle de son réseau internet grâce à ce qui est appelé « la grande muraille du net Â». Cette censure est réalisée grâce à une technologie de pointe hors du commun, vendue par des entreprises étrangères comme l’entreprise américaine Cysco System, accusée de cautionner la politique chinoise qui va à l’encontre des Droits de l’Homme.

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Cette technologie permet de filtrer et de contrôler toutes les informations qui circulent sur l’internet chinois en interdisant sur les moteurs de recherches des mots-clés comme Falun Gong, Tiananmen ou encore « indépendance du Tibet Â» … Cette liste noire comprend des milliers de mots et d’expressions prohibés.

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S’ajoute à tout cela la patrouille policière du net qui est au nombre de 30.000, selon les chiffres officiels, et qui a pour but de réprimander les internautes chinois, de procéder à des arrestations ou encore de faire des descentes dans des cybercafés… Les conséquences pour ces « cyber-dissidents » (prisonniers politique de l’internet) sont qu’ils peuvent être emprisonnés pour avoir seulement conversé avec un dissident chinois à l’étranger et peuvent ainsi être accusés d’avoir divulgué un secret d’Etat.


Cet exemple n’est qu’un parmi tant d’autres car la Chine est le pays au monde qui possède le plus de prisonniers politiques de l’internet (au nombre de 49 sur 68 dans le monde). La Chine maintient un contrôle de son internet par la dissuasion. C’est-à-dire que la population chinoise est oppressée et fait très attention à ne pas mettre en ligne des informations qui pourraient aller à l’encontre du Parti Communiste Chinois.
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On peut aussi parler de la Corée du Nord qui a tout simplement créée son propre système d’exploitation afin d’avoir le contrôle total des informations émanant d’internet, mais cela est un problème encore beaucoup plus complexe.

Le problème de la loi HADOPI en France ne serait que la partie visible de l’iceberg. En effet, selon Fabrice Epelboin, entrepreneur français, spécialiste des médias sociaux et du web social, la France serait le leader mondial dans le secteur de la surveillance d’internet.

C’est-à-dire que la France serait à l’origine de la conception des systèmes les plus puissants au monde afin de surveiller des populations entières. Ces technologies se retrouveraient dans le projet HADOPI dans une moindre mesure mais seraient surtout utilisées par les dictatures comme la Syrie, le Libye... et aideraient ainsi ces dictatures à exercer leur oppression.  

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Cela poserait alors un problème d’éthique que le gouvernement français ne semble pas prendre en considération. On peut alors se demander si le gouvernement français n’exerce pas alors une surveillance et une censure de l’internet plus importante que ce que nous pensons…

Vidéo dans laquelle Fabrice Epelboin parle de la surveillance de l’internet en France :

Tian'anmen

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